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Vues d'exposition Les châteaux peuvent-ils se passer de douves?, Château de Servières, Marseille
Afrique de Toulon 2, photogramme de la vidéo
Afrique de Toulon 1, photogramme de la vidéo
Plan serré - Yero, photogramme de la vidéo
AFRIQUE DE TOULON, 2019-2021
Installation, argile sèche, argile cuite, bois, 3 écrans TV, 1 lecteur mp3, 7 casques audio, 3 vidéos HD couleur, son stéréo, en boucle : Afrique de Toulon 1 (07’21’’), Afrique de Toulon 2, (17’00’’), Plan serré - Yero (06’37’’), 1 chanson de Christophe alias Bakandja Nous sommes partis, en boucle, (2’44’’)
Afrique de Toulon est un ensemble d’oeuvres ouvert et évolutif, né de ma rencontre avec un groupe de personnes en situation d’exil: mineurs isolés étrangers et demandeurs d’asile. Janvier 2019.
Nous nous sommes réunis autour d’une table et avons fait connaissance en silence, les mains dans l’argile, sans règles établies. Puis nos figures et objets se sont mélangés, chacun d’entre nous se les est appropriés et les a racontés à sa manière, entre usages réels ou fictionnés, symbole et mémoire.
L’installation Afrique de Toulon présente les figures d’argile en 2021, fêlées, certaines en morceaux, posées sur de l’argile sèche, objets vestiges de nos interactions passées. Trois écrans posés au sol diffusent des vidéos. Deux d’entre elles montrent les figurines mises en récit, de manière spontanée, en différentes langues. La troisième vidéo montre un téléphone tenu dans une main en plan serré: une voix masculine décrit l’image d’un souvenir. Dans un casque, on écoute la voix d’un jeune homme chanter la genèse du projet Afrique de Toulon et l’amitié née de cette rencontre. Cette chanson a été écrite plus tard par Christophe Nenda Nenda, l’un des participantsacteurs du projet, en 2021 à l’occasion de l’exposition. Afrique de Toulon traduit la temporalité d’une rencontre. Depuis le façonnage de la matière à l’acte de raconter, elle met en écho le travail de la main à celui de la parole.
3 vidéos HD couleur, son stéréo, en boucle :
Afrique de Toulon 1 (07’21’’),
Afrique de Toulon 2, (17’00’’),
Plan serré - Yero (06’37’’)
Dans Afrique de Toulon 1 et Afrique de Toulon 2, Ibrahim, Christophe, Yero et Kaly improvisent des récits dans leurs langues maternelles à l’aide de figures fabriquées en argile. Ces récits, nés spontanément et filmés sur le vif, mettent en écho l’imaginaire personnel du narrateur, le récit de soi et le récit collectif, sur le ton de la présentation.
Dans Plan serré - Yero, Yero a dessiné des oiseaux d’Afrique, de mémoire, sur un cahier oublié en Italie. Il me raconte ses dessins, via la photo sur son écran de téléphone. La vidéo met en abîme la quête de l’»image manquante» de Yero (en référence au film de Rithy Panh du même titre): du souvenir de l’oiseau à sa représentation dessinée, de la perte du dessin à sa trace photographique dans un téléphone. Elle trâme le récit sous-jacent de la perte des objets personnels sur les routes migratoires.
Dans sa chanson Nous sommes partis, écrite en 2021, Christophe alias Bakandja raconte la genèse du projet Afrique de Toulon auquel il a participé. Cette pièce sonore montre de manière sensible la trace laissée par cette expérience commune, et comment celle-ci a construit du sens dans le chemin parcouru ensuite par les acteurs du projet, qui n’étaient à Toulon que de passage.
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